Que contient Invirase
La substance active est le saquinavir. Un comprimé pelliculé dInvirase contient 500 mg de saquinavir sous forme de mésilate de saquinavir. Les autres composants sont cellulose microcristalline, croscarmellose sodique, povidone, lactose monohydraté 38,5 mg, stéarate de magnésium, hypromellose, dioxyde de titane E 171, talc, triacétate de glycérol, oxydes de fer jaune E 172 et rouge E 172.
Qu’est-ce qu’Invirase et contenu de l’emballage extérieur
Les comprimés pelliculés d’Invirase sont de couleur orange clair à orange gris ou marron, de forme ovale avec la mention « SQV 500 » sur un côté et « Roche » de l’autre côté. Un flacon de plastique (HDPE) contient 120 comprimés pelliculés.
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché et fabricant
Titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché
Roche Registration Limited
6 Falcon Way
Shire Park
Welwyn Garden City
AL7 1TW
Royaume-Uni
Fabricant
Roche Pharma AG
Emil-Barell-Str. 1,
79639 Grenzach-Wyhlen
Allemagne
Pour toute information complémentaire concernant ce médicament, veuillez prendre contact avec le représentant local du titulaire de l’Autorisation de mise sur le marché.
LuxembourgLuxemburg Voirsiehe BelgiqueBelgien BelgiëBelgiqueBelgien N.V. Roche S.A. TélTel 32 0 2 525 82 11
359 2 818 44 44 Magyarország Roche Magyarország Kft. Tel 36 - 23 446 800
Malta See United Kingdom eská republika Roche s. r. o. Tel 420 - 2 20382111 Danmark Roche as Tlf 45 - 36 39 99 99 Nederland Roche Nederland B.V. Tel 31 0 348 438050
Deutschland Roche Pharma AG Tel 49 0 7624 140 Norge Roche Norge AS Tlf 47 - 22 78 90 00
Eesti Roche Eesti OÜ Tel 372 6 177 380 Österreich Roche Austria GmbH Tel 43 0 1 27739
Roche Hellas A.E. 30 210 61 66 100 Polska Roche Polska Sp.z o.o. Tel 48 - 22 345 18 88
España Roche Farma S.A. Tel 34 - 91 324 81 00 Portugal Roche Farmacêutica Química, Lda Tel 351 - 21 425 70 00
France Roche Tél 33 0 1 46 40 50 00 România Roche România S.R.L. Tel 40 21 206 47 01
Ireland Roche Products Ireland Ltd. Tel 353 0 1 469 0700 Slovenija Roche farmacevtska druba d.o.o. Tel 386 - 1 360 26 00
Slovenská republika Roche Slovensko, s.r.o. Tel 421 - 2 52638201 Ísland Roche as co Icepharma hf Sími 354 540 8000
Italia Roche S.p.A. Tel 39 - 039 2471 SuomiFinland Roche Oy PuhTel 358 0 10 554 500
K .. . 357 - 22 76 62 76 Sverige Roche AB Tel 46 0 8 726 1200
Latvija Roche Latvija SIA Tel 371 6 7039831 United Kingdom Roche Products Ltd. Tel 44 0 1707 366000
Lietuva
UAB “Roche Lietuva”
Tel: +370 5 2546799
La dernière date à laquelle cette notice a été approuvée est {MM/AAAA}.
: .
ANNEXE IV
CONCLUSIONS SCIENTIFIQUES ET MOTIFS DE LA MODIFICATION DU RESUME DES CARACTERISTIQUES DU PRODUIT, DE L’ANNEXE II ET DE LA NOTICE, PRESENTES PAR L’AGENCE EUROPEENNE DES MEDICAMENTS
Conclusions scientifiques
Résumé général de l’évaluation scientifique d’Invirase
Invirase (saquinavir [SQV]) est un inhibiteur de la protéase virale du VIH, qui empêche la production de particules virales matures infectieuses. Invirase est autorisé dans plusieurs pays, notamment aux États-Unis, en Suisse, au Canada et en Australie, et a été le premier inhibiteur de la protéase (IP) approuvé pour le traitement des patients adultes infectés par le VIH dans l’Union européenne par la procédure centralisée, en 1996. Il est recommandé d’utiliser Invirase uniquement en association avec le ritonavir (r) et d’autres médicaments antirétroviraux. La dose recommandée est de 1000 mg deux fois par jour (bid), associés au ritonavir à raison de 100 mg deux fois par jour. Invirase est disponible sous forme de gélules 200 mg et de comprimés 500 mg.
Un article publié dans la revue The Lancet a fait mention de cas de prolongation de l’intervalle QT chez des patients recevant des IP et a montré un blocage dose-dépendant des canaux hERG in vitro pour le saquinavir, le lopinavir (LPV), le nelfinavir et le ritonavir. Le titulaire de l’autorisation de mise sur le marché (TAMM) pour Invirase a mené deux études (une étude de détermination de la dose supra-thérapeutique [NP 21562] et une étude approfondie de l’intervalle QTc [NP 21249]), pour rechercher l’effet qu’exerce le saquinavir renforcé par du ritonavir (SQV/r) sur l’intervalle QT chez des volontaires sains. Ces études ont été évaluées par le CHMP dans le cadre d’une modification de type II, en juin 2010 (EMEA/H/C/113/II/085). L’étude approfondie de l’intervalle QTc a montré une prolongation dose-dépendante significative de l’intervalle QT et de l’intervalle PR, aussi bien pour le traitement à la dose thérapeutique que celui à la dose supra-thérapeutique de saquinavir.
Sur la base des données disponibles dans le cadre de la modification de type II et sur l’accroissement de la prolongation de l’intervalle QT observé, la Commission européenne a demandé un examen de la question au titre de l’article 20 du règlement (CE) n° 726/2004.
Efficacité
L’efficacité du saquinavir chez les patients infectés par le VIH a été démontrée au cours des 14 dernières années. Invirase a été le premier IP à être approuvé. Neuf autres IP l’ont ensuite été, dont certains sont actuellement considérés comme des traitements de première intention. Invirase a été reconnu comme étant utilisé actuellement dans des traitements de seconde et troisième intention, comme IP alternatif chez les patients présentant une intolérance ou qui ont connu des événements cliniques indésirables (p. ex. des diarrhées) ou présenté des analyses de laboratoire anormales (p. ex. augmentation des paramètres de la fonction hépatique ou des taux de lipides).
Il y a une certaine incertitude concernant une meilleure tolérabilité et l’amélioration du profil lipidique alléguées pour Invirase par rapport à celles d’autres IP, dans la mesure où les études comparatives de l’efficacité et de la tolérabilité de saquinavir versus d’autres IP (indinavir, lopinavir) présentent des limites en raison de leur conception et de l’adhésion au traitement (contrainte d’un nombre plus élevé de comprimés de SQV/r 1000mg/100mg bid). Cependant, certaines lignes directrices européennes mentionnent toujours Invirase en traitement de première intention.
Sécurité
Les résultats d’une étude approfondie de l’intervalle QT/QTc (NP 21249) chez des volontaires sains ont démontré une prolongation dose-dépendante des intervalles QT et PR avec la dose thérapeutique de 1000 mg de saquinavir renforcé par du ritonavir 100 mg bid au troisième jour et ont indiqué une prolongation maximale moyenne de l’intervalle QT de 18,86 millisecondes (ms) 12 heures après la prise de la dose, par comparaison à une prolongation de 12,18 ms 4 heures après la prise d’une dose unique de moxifloxacine 400 mg. Il n’y avait pas de mention de prolongation de l’intervalle QT >500 ms ni de torsades de points (TdP) dans cette étude. Il a été observé un cas de bloc atriovasculaire (AV) du premier degré, qui a entraîné une interruption du traitement.
La prolongation de l’intervalle QT observée dans cette étude était plus importante que celle observée avec le témoin moxifloxacine. Des études portant spécifiquement sur l’intervalle QT avec d’autres inhibiteurs de la protéase n’ont pas montré un tel degré de prolongation. Cependant, les comparaisons d’études croisées doivent être interprétées avec prudence, en raison des différences dans les médicaments utilisés dans les études, les doses choisies, les moments auxquels est réalisée la surveillance par ECG par rapport aux concentrations maximales dans le plasma, la conception, la réalisation et l’analyse.
Le TAMM a présenté des données d’ECG complémentaires et des analyses des propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques (PK/PD ) de l’étude approfondie de l’intervalle QT/QTc et des données d’ECG issues de plusieurs études cliniques pharmacologiques.
Les valeurs supplémentaires d’intervalle QTc de l’étude NP 21249 indiquent un effet décroissant sur l’intervalle QTc après 12h et 20h, respectivement pour les doses de 1000/100mg et 1500/100mg de SQV/r. L’analyse post-hoc exploratoire des données PK/PD apporte une preuve de la nature dose-dépendante de l’effet qu’induit le SQV sur la prolongation de l’intervalle QTc, suggérant une relation linéaire entre la C max et l’augmentation de l’intervalle QTc observée. Les données d’ECG issues d’autres études cliniques pharmacologiques, bien que présentant des limites méthodologiques, n’ont montré aucun signe d’augmentations retardées et progressives des intervalles QT pour la dose de SQV/r de 1000/100mg administrée pendant 2 à 4 semaines. Globalement, aucun signe d’augmentations retardées et progressives des intervalles QT n’est décelable à partir des analyses complémentaires fournies.
Le risque hypothétique le plus élevé de prolongation de l’intervalle QT et d’arythmies pour les patients individuels pendant les phases d’exposition maximale au médicament, telles que la première semaine de traitement (comme l’indiquent les résultats de l’étude approfondie de l’intervalle QT/QTc
au 3 e jour) ou lors de la mise en place d’un traitement concomitant par des médicaments qui augmentent sensiblement l’exposition au SQV, a été confirmé par les données PK-PD complémentaires fournies.
Aucune nouvelle donnée de sécurité n’a été présentée pendant cet examen. Des données post- commercialisation ont indiqué un décès dû à des TdP en 1996 (avant l’adjonction de ritonavir pour renforcer l’effet d’Invirase). Ce cas présentait plusieurs facteurs confondants, notamment une médication concomitante avec des produits (méthadone, halopéridol, clindamycine, pyriméthamine, et sulfadiazine) qui sont connus pour entraîner une prolongation de l’intervalle QT et des TdP et qui sont désormais contre-indiqués. Deux autres cas de prolongation de l’intervalle QT ont été identifiés avec des médicaments connus pour induire une prolongation de l’intervalle QT: l’astémizole (en 1996, avant le renforcement) et Invirase/r-ciprofloxacine-LPV/r-diltiazem en 2007, après le renforcement). Il n’y a pas de rapport d’expérience post-commercialisation signalant une prolongation de l’intervalle PR ou un bloc AV (du 1 er,2 e, 3 e degré) associé à Invirase ou au traitement concomitant par Invirase/r dans le données post-commercialisation. Globalement, aucun signe cardiovasculaire n’a été détecté à partir des données post-commercialisation, mais l’exposition des patients avait été plutôt limitée (par comparaison avec l’exposition à d’autres IP) et une sous-déclaration ou une erreur de classification ne peut être exclue. La comparaison du saquinavir/r avec des IP plus récents et souvent prescrits, comme le lopinavir/r ou l’atazanavir, qui a fait apparaître un petit signal dans les études de l’intervalle QT, mais qui a mentionné davantage de cas de TdP pendant la période de post-commercialisation, est difficile.
Sur la base des éléments ci-dessus, le TAMM a soumis des données PK/PD obtenues chez des volontaires sains et chez des patients infectés par le VIH pour justifier une posologie initiale plus faible (à savoir 500/100 mg d’Invirase/r bid) pendant la première semaine chez des patients naïfs de traitement débutant une thérapie par Invirase renforcé par du RTV (suivie de la dose approuvée de 1000/100mg Invirase/r bid), constituant une mesure visant à minimiser le risque de prolongation de l’intervalle QT identifié pour ce groupe de patients considérés comme étant soumis au risque le plus élevé.
La posologie proposée est censée fournir la sécurité requise pendant la période de mise en place du traitement, ainsi qu’une efficacité adéquate chez les patients naïfs de traitement. Pour obtenir une confirmation supplémentaire d’une meilleure sécurité (en ce qui concerne la prolongation de l’intervalle QT) avec la nouvelle posologie tout en maintenant une efficacité similaire, le CHMP a demandé au TAMM de réaliser une étude clinique portant spécifiquement sur les propriétés pharmacocinétiques et sur la prolongation de l’intervalle QT chez des patients infectés par le VIH commençant un traitement de novo par l’association SQV/r. Le protocole de l’étude sera présenté au CHMP pour examen et accord.
De plus, et compte tenu du fait que des contre-indications pour l’utilisation concomitante d’Invirase avec des médicaments prolongeant l’intervalle QT sont déjà en place, le CHMP a convenu que le TAMM devait déclarer spécifiquement dans les rapports périodiques de pharmacovigilance (PSUR) les cas de prescription hors indications avec utilisation concomitante d’Invirase avec ces médicaments récemment contre-indiqués. Pour permettre cette surveillance étroite, le cycle des PSUR a été raccourci et ramené à une soumission annuelle.
En outre, le CHMP a convenu de faire figurer dans le RCP des recommandations détaillées pour une surveillance par ECG, étant donné que le risque de prolongation de l’intervalle QT chez les patients débutant le traitement par Invirase/r diffère de celui des patients sous traitement permanent par Invirase/r. Chez les patients présentant une augmentation cliniquement importante de l’intervalle QT avec le traitement concomitant, soit le traitement par Invirase renforcé par du RTV, soit le traitement concomitant ou les deux à la fois doivent être interrompus. Pour tenir compte du fait que des lignes directrices de traitement recommandent une posologie hors indications de SQV/rtv de 2000/100mg une fois par jour et que cette posologie, non approuvée, pourrait exposer les patients à un risque accru d’arythmies en raison d’une exposition plus élevée, le CHMP a accepté de renforcer les mises en garde relatives aux risques cardiovasculaires, pour mentionner clairement que la dose recommandée ne doit pas être dépassée.
Rapport bénéfice-risque
Compte tenu de ces éléments, le rapport bénéfice-risque d’Invirase reste favorable pour les patients infectés par le VIH-1, lorsque le médicament est administré conformément aux recommandations susmentionnées et comme précisé dans les annexes du présent avis.
Motifs de la modification du résumé des caractéristiques du produit, de l’annexe II et de la notice
Considérant que
le comité a examiné la procédure de saisine, initiée au titre de larticle 20 du règlement CE n 7262004 pour Invirase par la Commission européenne
le comité a examiné toutes les données defficacité et de sécurité précliniques et cliniques fournies par le TAMM concernant le risque cardiovasculaire que présente Invirase
le comité a confirmé la preuve de la nature dose-dépendante de leffet quinduit le SQV sur la prolongation de lintervalle QTc, suggérant une relation linéaire entre la concentration maximale et laugmentation de lintervalle QTc observée, et donc un risque accru de prolongation de lintervalle QT et darythmies pour les patients individuels pendant les phases dexposition la plus élevée au produit, telles que la première semaine de traitement le comité, prenant en compte les données pharmacocinétiquespharmacodynamiques obtenues chez des volontaires sains et chez des patients infectés par le VIH, a conclu en faveur dune posologie initiale réduite à savoir 500100 mg dInviraser deux fois par jour pendant la première semaine chez les patients naïfs de traitement débutant une thérapie par Invirase renforcé par du RTV
le CHMP a estimé que les informations sur le produit pour Invirase doivent détailler davantage les précautions à prendre pour lutilisation en ce qui concerne la surveillance par ECG et renforcer la mise en garde indiquant que la dose recommandée dInvirase ne doit pas être dépassée. Un plan de gestion des risques a été accepté pour Invirase, incluant une étude clinique visant à déterminer leffet de la posologie modifiée de ritonavir renforcé par du saquinavir 500100 mg pendant la 1èresemaine, suivie de 1000100 mg pendant la seconde semaine sur lintervalle QTc et les propriétés pharmacocinétiques chez les patients infectés par le VIH. Laugmentation de la fréquence de soumission des PSURs ramenée à une base annuelle a également été incluse dans le plan de gestion des risques,
le comité a conclu, en conséquence, que le bénéfice reste supérieur aux risques dans lindication thérapeutique actuellement autorisée pour Invirase.